Pensée du Jour du Saint Curé d'Ars

Je sais que nous sommes faibles, que nous pouvons tomber dans le péché. Cependant c'est notre faute, parce que le bon Dieu ne nous refuse pas sa grâce. Mais rester dans le péché après l'avoir commis, ayant tous les moyens de s'en sortir, rester dans la haine de Dieu est une chose que je n'ai jamais pu comprendre.

Hélas, on ne conçoit pas comment et de quoi une si petite créature que nous peut s'enorgueillir. Une pincée de poussière grosse comme une noix : voilà ce que nous deviendrons après notre mort. Il y a bien de quoi être fier !

Faites des bonnes œuvres tant que vous voudrez ; si vous ne priez pas souvent et comme il faut, jamais vous ne serez sauvés.

Celui-ci fait un grand jeune et qui est très agréable à Dieu, quand il combat son amour propre, son orgueil, sa répugnance à faire ce qu'il n'aime pas faire, ou en étant avec des personnes qui contrarient son caractère, ses manières d'agir.

Il faut prier tout simplement et dire : Mon Dieu, voilà une âme bien pauvre  qui n'a rien, qui ne peut rien, faites moi la grâce de vous aimer, de vous servir et de connaitre que je ne suis rien.

Si vous demandiez à Dieu de tout votre cœur votre conversion, sûr, vous l'obtiendrez.

On demeure en arrière, on dit :"Pourvu  que je me sauve, c'est tout ce qu'il me faut. Je ne veux pas être un saint" si vus n'êtes pas un saint, vous serez un réprouvé : il n'y a pas de milieu. Il faut être l'un où l'autre. Prenez-y garde !

Oh !qu'au moment de la mort on regrettera le temps qu'on aura donné au plaisir, aux conversations inutiles, au repos, au lieu de l'avoir employé à la mortification, à la prière, aux bonnes œuvres, à penser à sa misère, à pleurer ses péchés ! C'est alors que l'on verra qu'on  n'a rien fait pour le Ciel.

Le dimanche c'est le bien du bon Dieu ; c'est son jour à lui, le jour du Seigneur.

Nous recevons toujours les sacrements et nous sommes toujours les mêmes : prenons garde !

Dieu ne nous perd pas plus de vue qu'une mère ne perd de vue son enfant qui commence à remuer le pied.

Quelque grande que soient nos occupations,, nous pouvons prier le bon Dieu sans rien déranger de nos affaires.

Le bon Dieu est meilleur que le diable n'est méchant ; c'est lui qui me garde. Ce que Dieu garde est bien gardé.

Allons, mon âme, tu vas converser avec le bon Dieu, travailler avec lui, marcher avec lui, combattre et souffrir avec lui. Tu travailleras, mais il bénira ton travail, tu marcheras mais il bénira tes pas ; tu souffriras mais il bénira tes larmes. Qu'il est grand, qu'il est noble, qu'il est consolant de tout faire en la compagnie et sous les yeux du bon Dieu de penser qu'il voit tout, qu'il compte tout !

Notre corps est un vase de corruption ; il est pour la mort et pour les vers pas plus. Et pourtant nous nous appliquons à le satisfaire plutôt qu'a enrichir notre âme, qui est  si grande qu'on ne peut rien imaginer de plus grand, non, rien, rien ! Car nous voyons que Dieu, pressé par l'ardeur de sa charité, n'a pas voulu nous créer semblable aux animaux ; il nous a créé à son image et ressemblance, voyez vous. Oh ! que l'homme est grand !

Oui, dès qu'un enfant commence à dire quelques mots, vous devez lui apprendre à prononcer les saints noms de Jésus et Marie. Nous lisons de St Thomas de Villeneuve que les premières paroles qui sortirent de sa bouche furent : "Jésus Marie", parce qu'il avait des parents bien chrétiens qui lui disaient souvent ces paroles.

Jamais je n'ai été si heureux que dans les moments où j'ai été persécuté, calomnié. Dieu m'inondait alors de consolations ; Dieu m'accordait tout ce que je lui demandais.

L'homme n'est pas seulement une bête de travail, c'est aussi un esprit créé à l'image de Dieu . Il n'a pas que des besoins matériels et des appétits grossiers, il a des besoins de l'âme et des appétit de coeur ; il ne vit pas seulement de pain, il vit de prière, il vit de foi d'adoration et d'amour.

La prière est à notre âme ce que la pluie est  à la terre. Fumez la terre, tant que vous voudrez, si la  pluie manque, tout ce que vous ferez ne servira à rien.

Oh ! comme il se trompe dans ses calculs celui qui se démène le dimanche avec la pensée qu'il va gagner de l'argent ou faire plus d'ouvrage ! Est-ce que  deux ou trois francs pourront jamais compenser le tort qu'il se fait lui-même en violant la loi du bon Dieu ?

Nous ne devrions pas plus perdre la présence de Dieu que nous ne perdons la respiration.

Vous verrez si le bon Dieu se laisse vaincre en générosité, s'il  ne vous accorde pas cent fois plus que vous en lui aurez accordé.

Mes enfants, tous les êtres de la Création ont besoin de  se nourrir pour vivre. Mais il faut que l'âme aussi se nourrisse. Où est donc sa nourriture ? La nourriture de l'âme est le corps et le sang d'un Dieu. Ô belle nourriture !

Le bon Dieu veut nous sauver et nous ne voulons rien faire pour notre salut.

Pourquoi les hommes s'exposent-ils à être maudits de Dieu ? Pour un blasphème, pour une mauvaise pensée, pour deux minutes de plaisir ! Pour deux minutes de plaisir perdre Dieu, son âme, le ciel, pour toujours !

Ce n'est pas la grandeur des actions qui leur donne le mérite, mais la pureté d'intention avec laquelle nous les faisons.

Celui qui écoute la parole de Dieu avec un vrai désir d'e n profiter est plus agréable à Dieu que celui qui le reçoit dans la sainte comunion

La Sainte communion et le Sacrifice de la messe sont les deux actes les plus efficaces pour obtenir les changement de coeur.

On connait les amis du Bon Dieu à ce qu'ils font ce qu'ils ne sont pas obligés de faire.

Les parents vraiment chrétiens ne doivent jamais manquer d'inspirer à leurs enfants une tendre dévotion envers la Sainte Vierge : c'est le véritable moyen d'attirer sur leur famille les bénédictions du Ciel et la protection de Marie. Ah ! pères et mères, si vous aviez le bonheur de recommander souvent à vos enfants la dévotion à la très sainte Vierge Marie, que grâces elle leur obtiendrait ! que de vertus ils pratiqueraient ! Vous verriez naitre en eux tout ce qu'il y a de capable de les rendre agréable au bon Dieu.

Les peuples païens ne peuvent pas avoir part au bienfait de la rédemption, tant qu'ils n'auront pas des prêtres pour leur faire l'application du sang de Jésus