Le 27 mai : St Bède le venerable, docteur
SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE
Confesseur et Docteur
(673-735)
Confesseur et Docteur
(673-735)
 Saint Bède naquit en Écosse, au bourg appelé  aujourd'hui Girvan.  A l'âge de sept ans, il fut donné au célèbre moine anglais saint Benoît Biscop,  pour être élevé et instruit selon l'usage bénédictin.  Son nom, en  anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de  cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le  surnom de Vénérable, que la postérité lui a conservé.
 A sa grande piété s'ajouta une science extraordinaire.   A dix-neuf ans, il avait parcouru le cercle de toutes les sciences religieuses et humaines:   latin, grec poésie, sciences exactes, mélodies grégoriennes, liturgie sacrée, Écriture  Sainte surtout, rien ne lui fut étranger.  Mais la pensée de Dieu présidait à tous ses  travaux:  "O bon Jésus, s'écriait-il, Vous avez daigné m'abreuver des ondes suaves de la  science, accordez-moi surtout d'atteindre jusqu'à Vous, source de toute sagesse."  
 D'élève passé maître, il eut jusqu'à 600 disciples et plus à instruire; ce n'est  pas un petit éloge que de citer seulement saint Boniface, Alcuin, comme des élèves  par lesquels sa science rayonna jusqu'en France et en Allemagne.  Étudier, écrire  était sa vie; mais l'étude ne desséchait point son coeur tendre et pieux; il rédigeait  tous ses immenses écrits de sa propre main:  les principaux monuments de sa  science sont ses vastes commentaires sur l'Écriture Sainte et son Histoire  ecclésiastique d'Angleterre.
 Le Saint eut à porter longtemps la lourde Croix de la  jalousie et fut même accusé d'hérésie:  ainsi Dieu perfectionne Ses Saints et les maintient  dans l'humilité.  Il n'avait que soixante-deux ans quand il se sentit  pris d'une extrême faiblesse.  Jusqu'à la fin, son esprit fut appliqué à l'étude et son coeur à la  prière; tourné vers le Lieu saint, il expira en chantant:  Gloria  Patri et Filio et Spiritui Sancto.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours  de l'année, Tours, Mame, 1950.

Commentaires